mercredi 2 septembre 2009

Je pense donc... euuuh je pense...

Pourquoi Descartes a-t-il dit: "je pense, donc je suis"? Il aurait très bien pu dire par exemple: "je cuis une saucisse, donc je suis"... ou "j'éternue, donc je suis".

Descartes semble avoir commis l'erreur que nous faisons tous, à savoir associer l'être à la pensée. Lorsque je regarde un oiseau dans le ciel, il s'agit en fait d'un simple influx nerveux qui traverse mon cerveau. Lorsque je pense à un sujet quelconque, il s'agit là aussi d'un simple influx nerveux qui traverse mon cerveau.
Pourtant je ne m'identifie pas du tout à l'oiseau dans le ciel, alors que je m'identifie totalement aux pensées. Or il n'y a objectivement aucune raison pour dire que telle perception "vient de moi" et telle autre "ne vient pas de moi". Il n'y a pas non plus de raison objective pour dire que tel type de perception définit mon être et tel type non.

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Je ne fais que passer (et ne repassera peut-être jamais), je suis tombé sur cet article par hasard et la réflexion m'interpelle.

    En toute humilité, je défends la pensée de Descartes (d'accord ou pas d'accord avec lui, on s'en fout :) qui vous aurait certainement répondu suite à cette remarque :

    "Or il n'y a objectivement aucune raison pour dire que telle perception "vient de moi" et telle autre "ne vient pas de moi""

    Et bien la raison, c'est la raison elle-même, qui à la base de toute réflexion menée par Descartes s'appelle...le doute.

    Comment puis-je douter que je doute? Cette pensée ne peut pas venir "hors de moi", car je peux douter qu'elle en vienne...

    Je ne peux pas douter que je doute. Le support propre à cette réflexion s'appelle la pensée, et cette pensée existe (car je ne peux pas douter que j’émets un doute) : Je pense donc je suis.

    Ciao! ;)

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