mardi 29 septembre 2009

Le libre arbitre

Saint Paul se plaignait de ne pas faire le bien qu'il voulait faire, et de faire le mal qu'il ne voulait pas faire. Ce "déchirement", j'ai souvent le sentiment de le vivre.

Quelle liberté avons-nous sur nos actes, nos pensées, nos sentiments ?
Tous les courants religieux nous exhortent à pratiquer le bien, mais personnellement je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui veuille faire consciemment du mal. Des gens qui produisent des actes négatifs en totale inconscience, j’en vois régulièrement, mais en totale conscience jamais.

A un certain niveau, j'ai l'impression d'avoir un parfait contrôle sur mes choix. Et à un autre niveau, j'ai aussi le sentiment que tout se fait tout seul, et que finalement je n'ai absolument aucun contrôle.

Je pense qu'il n'est pas vraiment possible de résoudre cette question du libre arbitre avant d'avoir touché sa vraie nature. Probablement que le libre arbitre est une fausse question, et l'impression de choisir son destin n'existe que dans la dualité...que lorsqu'il existe un "moi" séparé du monde.

mercredi 23 septembre 2009

Il n'y a pas d'injustice...

Parfois je m'énerve contre la vie, contre Dieu, contre l'univers. J'ai le sentiment que la vie ne m'aime pas, qu'elle me met sans cesse des bâtons dans les roues pour m'empêcher de réussir. Bref j'ai un grand sentiment d'injustice et ce sentiment se manifeste parfois physiquement, comme si quelque chose me brûlait de l'intérieur, ce qui finit parfois par me faire pêter les plombs mentalement.
Je réalise que chaque fois que j'ai avalé des couleuvres, je l'avais provoqué sans le vouloir. Le sentiment d'injustice naît lorsque je ne comprends pas les raisons de la situation dans laquelle je me retrouve. Maintenant je vois bien que de façon plus ou moins consciente j'ai créé tout ce qui m'arrive. Du coup le sentiment d'injustice retombe et je peux jeter maintenant un regard didactique sur ces mauvaises expériences, je peux même les remercier de m'avoir fait grandir :-)

mardi 22 septembre 2009

Un monde parfait...

Parfois j'imagine que Dieu est devant moi et que je peux lui poser une seule et unique question. Je réfléchis... plein de trucs super profonds me viennent à l'esprit... des questions sur l'espace-temps, le moi, le non-moi... puis je réalise que quelque part je m'en fous un peu de ces interrogations. Et que finalement la seule question qui me remue vraiment les tripes est finalement très basique: pourquoi je ne peux pas obtenir tout ce que je veux, pourquoi je ne peux pas contrôler le monde à ma guise?

Là Dieu me dit ok, créé le monde que tu veux, tu peux tout contrôler à ta guise. Je me dis cool et je m'imagine être super beau, super riche, super intelligent, du succès à tous les niveaux... mais assez vite la machine se grippe. Je réalise que le monde que je voudrais créer deviendrait vite fade et ennuyeux. La Vie est un jeu, et ce qui rend le jeu intéressant et stimulant, c la possibilité de perdre, ou du moins l'incertitude du résultat. Finalement vouloir contrôler le monde extérieur, c'est comme vouloir jouer aux échecs contre soi-même, pas bcp d'intérêt!

Par contre contrôler son monde intérieur, ou se contrôler tout court, c'est peut-être plus intéressant me suggéra discrétement Dieu.

Je lui répondis que j'y réfléchirais et lui souhaita une bonne journée.

mercredi 2 septembre 2009

Je pense donc... euuuh je pense...

Pourquoi Descartes a-t-il dit: "je pense, donc je suis"? Il aurait très bien pu dire par exemple: "je cuis une saucisse, donc je suis"... ou "j'éternue, donc je suis".

Descartes semble avoir commis l'erreur que nous faisons tous, à savoir associer l'être à la pensée. Lorsque je regarde un oiseau dans le ciel, il s'agit en fait d'un simple influx nerveux qui traverse mon cerveau. Lorsque je pense à un sujet quelconque, il s'agit là aussi d'un simple influx nerveux qui traverse mon cerveau.
Pourtant je ne m'identifie pas du tout à l'oiseau dans le ciel, alors que je m'identifie totalement aux pensées. Or il n'y a objectivement aucune raison pour dire que telle perception "vient de moi" et telle autre "ne vient pas de moi". Il n'y a pas non plus de raison objective pour dire que tel type de perception définit mon être et tel type non.