Ce qui est bien avec la spiritualité c'est que l'on a toujours des sujets à méditer, des questions profondes à résoudre. Le puzzle n'est jamais complet, il manque toujours une petite pièce quelque part. Perso j'aime bien, ça m'occupe l'esprit et fait passer le temps...
Il y a quelques jours je réfléchissais dans le train sur la nature de Dieu, on dit souvent qu'il est insondable et ses voies impénétrables. Néanmoins en cherchant bien j'ai quand même trouvé 5 attributs à Dieu. Du coup je me suis dit que pour la rentrée des classes il serait intéressant de les exposer sur mon blog.
1. La lumière : on dit souvent que les manifestations du divin s'accompagnent d'une lumière divine, d'une lumière d'un blanc totalement immaculé. Or ce qui est intéressant avec le blanc, c'est que ce n'est pas l'absence de couleur, au contraire le blanc est obtenu en additionnant toutes les couleurs possibles.
2. Le vide : on dit souvent que Dieu n'a pas une forme particulière, il est donc vide. Mais le vide ce n'est pas l'absence de forme, en réalité le vide contient toutes les formes. C'est le vide qui crée ce qui est "ici" et ce qui est "là-bas", toutes les formes et tous les phénomènes naissent du vide et retombent dans le vide.
3. Le silence : de la même manière que le vide contient toutes les formes/phénomènes, le silence lui contient tous les sons et toutes les pensées. Sans le silence aucun son et aucune pensée ne pourraient naître. Tous les bruits naissent dans le silence et retombent dans celui-ci. Je pense donc que le silence est un attribut de Dieu.
4. L'Amour : on dit toujours que Dieu est Amour. Je réalise que l'Amour avec un grand A contient tous les sentiments et émotions possibles. Quand quelqu'un se met en rage en réalité il manifeste de façon chaotique son besoin d'Amour. Les sentiments les plus sombres comme la haine et la peur sont des manifestations de l'Amour. Dans tous nos gestes, dans toutes nos actions, qu'elles soient nobles ou douteuses, le moteur c'est toujours l'Amour ou le besoin d'Amour.
5. L'instant présent : si on désire rencontrer Dieu, le lieu et le l'heure du RDV seront inexorablement les mêmes, il s'agit de "ici" et "maintenant". J'ai donc décidé de faire du moment présent un attribut de Dieu. Or en suivant toujours la même logique, je me dis que le vrai instant présent ce n'est pas quelque chose qui exclu le passé et l'avenir, au contraire le parfait instant présent doit contenir tous les temps. Tous les scénarios possibles et imaginables existent probablement déjà dans l'instant présent.
Au final on voit que les caractéristiques de Dieu sont complètement exhaustives, et la moralité de l'histoire (il en faut bien une!) c'est qu'on ne devrait jamais dire : "pourquoi Dieu n'empêche pas les guerres, les maladies etc.". Les guerres, les maladies et toutes les plaies qui frappent l'humanité sont un aspect de la divinité, si Dieu ne faisait que le "bien" alors ce serait un Dieu castré et en aucun cas un Dieu tout puissant et absolu.
Un être spirituel ce n'est probablement pas quelqu'un qui vit pépère dans son ermitage à l'abri de toute contrainte. Au contraire c'est quelqu'un qui plongé dans la tourmente garde sa sérénité. C'est quelqu'un qui connait tous les aspects de la divinité et n'en rejette jamais un seul. C'est quelqu'un qui a aussi compris que tous les aspects de la divinité se soutiennent entre eux, le chaud ne peut exister sans le froid, le grand sans le petit, le bien sans le mal etc.
Bonjour,
RépondreSupprimerAnalyse descriptive intéressante !
Hélas on en passe toujours par l'intellect qui nous laisse imaginer la toute possibilité (et le mirage d'un aboutissement) au bout de sa réflexion. Et on sait bien que ce pauvre mental ne peut rien pour nous en vue de cette reconnaissance, mais la tentation est toujours présente...
Je reviens sur votre point 5 : Je ne mettrai pas le "besoin" d'amour en Amour majuscule, ni en moteur. (L')Amour est le moteur mais c'est celui qui est dégagé de "quelqu'un" qui aime et aime "quelque chose". Le besoin d'amour n'est que pure pathologie car elle est auto-centrée. Peut-être est-ce comme vous le dites un acte chaotique mais qui éloigne seulement de l'Amour qui, lui, ne se réfère à rien ni à personne.
Y
Bonjour Y,
RépondreSupprimerJ'aime bien votre analyse (du point 4 et non 5). Dès qu'il y a le mot "besoin" effectivement on est plus dans la pathologie que dans l'accomplissement.
Malgré tout je pense qu'il y a dans chacun de nos actes une recherche d'Amour et d'Eveil. Même les comportements les plus déviants et pathologiques sont une manifestation de cette recherche.
@+
Tout à fait, mais il y a une façon de rechercher qui accentue l'éloignement. Je dis cela avec la précaution préalable de ne pas dessiner un but à cette recherche et donc à cet éloignement !
RépondreSupprimerY
Je ne suis pas sûr qu'un esprit "limité" (qui sait vraiment en réalité?) puisse saisir l'illimité si Dieu est ainsi (mais alors quel esprit limité l'a défini ainsi?)... OK j'arrête de philosopher, on ne s'en sort plus. lol
RépondreSupprimer« ...si Dieu ne faisait que le "bien" alors ce serait un Dieu castré et en aucun cas un Dieu tout puissant et absolu... »
Dieu ferait-Il le mal? J'ai plutôt l'impression qu'Il se sert du mal pour le bien (ou le triomphe du bien sur le mal). Sans doute, le mal est-il nécessaire pour obtenir le meilleur de nous-même. C'est un peu comme un brillant élève qui ne donnera le meilleur de lui-même que face à une épreuve à la hauteur de son talent.
C'est vrai, mais plus on accentue l'éloignement et plus on créé un terrain fertile au rapprochement.
RépondreSupprimerJe dis ça un peu comme ça et je crois qu'on est d'accord sur le fond.
Salut Patrick,
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord que des conditions difficiles nous poussent beaucoup plus à donner le meilleur de nous-même que la facilité.
A mon avis Dieu ne différencie pas le bien du mal car ce sont des valeurs subjectives. Notre société tolère des actes qui étaient prohibés il y a quelques siècles, et sûrement que dans les siècles à venir les notions de bien et de mal vont encore évoluer.
On voudrait un Dieu qui juge, qui montre la voie en disant ceci est bon ceci est mauvais. En fait on veut plus un papa qu'un Père qui est aux cieux...
Yep!
Supprimer« En fait on veut plus un papa qu'un Père qui est aux cieux... » En effet arf, j'avais moi aussi déjà eu cette réflexion.
Est-ce que Dieu est aussi une valeur subjective (car parfois elle est ressentie comme objective) ?
RépondreSupprimerJe reconnais que je prends un malin plaisir sur ce blog à parler de Dieu comme d'une évidence. Je trouve que ça rend mes textes plus provocants et accrocheurs ;-)
SupprimerDisons que j'essaye le plus possible de me baser sur mon vécu plutôt que sur ce que j'ai lu et entendu.
Après qu'est-ce-qui est objectif ou subjectif dans mes propos? Je suis mal placé pour répondre à cette question, aux internautes de trancher...